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La vie de la compagnie

La compagnie est rattachée à la Fédération Française de Tir à l'Arc (la FFTA), qui organise des compétitions. Nos membres viennent d'horizons différents, certains sont devenus des compétiteurs aguerris, d'autres viennent pour le plaisir de tirer quelques flèches ou simplement passer un bon moment. Indépendamment des exercices coutumiers que sont la formation, l'entrainement ou les compétitions extérieures, nos adhérents peuvent participer aux tirs traditionnels qui se deroulent dans nos jeux. Vous trouverez dans cette page une description de ces activités internes qui permettent une intégration encore facilitée par les discussions dans le logis et les repas qui peuvent en découler.

L'abat l'oiseau

oiseau

L'abat l'oiseau est un moment fort de la vie de notre Compagnie d'Arc. Il est d’usage que tous les membres actifs participent à ce tir qui permet de désigner le "ROI" de l'année. A Saint-Maur, ce tir se fait sur les jeux de Beursault.

Est déclaré Roi le tireur qui avec sa flèche lancée d’une distance de 50 mètres abat un des petits oiseaux de bois de 1 pouce large. Les petits oiseaux de bois sont fixés aux centres des cibles, et le tir commence dans un ordre traditionnellement défini :

  • le roi de l'Année précédente,
  • le Connétable,
  • le Capitaine,
  • les Chevaliers,
  • les Archers.

Les participants tirent chacun une flèche tour à tour, en prenant soin, lors du premier tir de porter leur chapeau et de saluer l’assistance. L’ordre du tir est maintenu jusqu’à ce que l’oiseau soit touché.

Le roi ainsi désigné est revêtu de son écharpe et reçoit les félicitations de tous les tireurs lors d’un défilé empruntant l’allée du roi.

Le Roi réunit ensuite l’assemblée générale de la compagnie et prononce la dissolution du bureau afin que l’assemblée des archers procède à l’élection ou à la réélection du Capitaine et de ses officiers.

Registre des capitaines et rois de 1841 à nos jours

Le roitelet

roitelet

Depuis peu les compagnies organisent, pour les jeunes, un tir parallèle à l'abat l'oiseau. Il se déroule selon les mêmes règles. Celui qui abat "l'Oiseau des jeunes" est proclamé Roitelet et le capitaine lui remet une écharpe insigne de son titre. Le roitelet n'a pas de prix à rendre mais doit participer au défilé du bouquet.

Le prix du roi

prix du roi

Lors de l’abat l’oiseau, l'archer qui a abattu cet oiseau de bois est désigné Roi de la compagnie pour l’année. Il a de ce fait quelques prérogatives et quelques devoirs. Entre autres, il doit rendre un prix dans l’année, c'est-à-dire organiser un tir, sur une cible Beursault, à 50 mètres. La date de ce prix est déterminée en accord avec le bureau, mais le règlement du tir est à l’entière discrétion du Roi. C’est lui qui fixera les conditions du tir, le nombre de flèches, la façon dont le classement sera effectué et qui aura a décorer les cartes sur lesquelles le tir se fera.

De même, c’est le Roi qui assurera les frais afférents aux récompenses de ce tir.

Enfin, il est de coutume qu’un vin d’honneur clôture cette fête traditionnelle.

Le prix des chevaliers

prix du chevalier

A chaque fois qu' un archer accède à la chevalerie de la Compagnie, il doit organiser un tir amical sur les bases d'un tir traditionnel beursault dont il doit définir les règles. Il doit inventer les règles de son jeu. Une fois le jeu terminé, le chevalier offre aux participants un vin honneur et remet un petit prix au vainqueur.

La saint Sebastien

Saint Sébastien

Le tir de la Saint SEBASTIEN (comme tout autre Saint Patron de sa Compagnie St GEORGES, Ste AGATHE, St MICHEL, Ste IRENE) est une manifestation traditionnelle qui se pratique toujours au Beursault. Cette commémoration est l'occasion d'être la fête des Chevaliers et des Archers. Le tir est suivi d'une collation ou repas auquel peuvent participer parents ou amis. On tire généralement à la meilleure flèche dans un temps déterminé, mais tout autre forme de jeu est admise pourvu qu'elle respecte les règles du Beursault et la tradition. C'est une des manifestations traditionnelles qui ne doit être manquée par aucun des Chevaliers d'une Compagnie.

Le challenge du souvenir

challenge du souvenir

Initialement, un prix fut crée par le chevalier Louis Pernot, un ancien parmi les anciens. Ce prix était doté d’une statuette de bronze et remis en jeu chaque année, ne pouvant être gagnée qu’au bout de 99 ans !... Une petite mise était nécessaire pour s’inscrire et le tir avait lieu aux environs du 20 Avril, anniversaire du chevalier Pernot. Ce tir en lieu plusieurs années dans ces conditions, puis le chevalier Pernot disparut. Comme malheureusement la Compagnie avait été endeuillée à plusieurs reprises dans cette période, il fut décidé que ce challenge Pernot serait transformé en challenge du souvenir, à la mémoire de ceux que nous avions connu et qui nous avaient quittés.

La partie de jardin

partie de jardin

Chaque année, les Compagnies de la Famille de Beauté organisent un Prix Général. Avant que ces prix ne commencent, les Compagnies ont souvent coutume de se rencontrer, deux à deux, par affinités ou voisinage, alternativement l’une chez l’autre, dans leur jardin d’Arc, d’où le nom de Partie de Jardin.

Cette journée commence par un tir, ou tous les archers des deux Compagnies s’affrontent dans une compétition ludique, toujours sur cible Beursault et à 50 mètres. Tous les thèmes possibles sont bons pour établir un règlement et les imaginations sont souvent débridées. Les coups sont joyeusement commentés et les surprises dues aux alternatives du tir amènent remarques, plaisanteries et rires. Un vainqueur est finalement désigné. C’est le moment de la remise d’une récompense et aussi celui où les deux capitaines vont sceller les urnes dans les quelles seront glissés les "noirs" faits lors du Prix Général. La journée se termine par un repas offert par la compagnie organisatrice, chacune d’elle variant les plaisirs et les surprises des menus.

Les prix généraux

prix généraux

Ces prix organisés chaque année par les Compagnies d’Arc sont la seule survivance actuelle des rencontres qui se pratiquaient entre Sociétés voisines, dès la fin du Moyen Age.

L’arc avait perdu la fonction d’arc de guerre, mais les archers avaient continué de l’utiliser en tant qu’instrument de loisir, instituant ainsi une démarche sportive. De plus, ces sociétés, issus des francs archers et s’inspirant du compagnonnage donnaient des moyens d’entraide et de défense des valeurs humaines. Une forte relation avec l’église existait, celle-ci étant omniprésente à l’époque.

Les seules possibilités d’échange culturel ou de se mesurer à d’autres archers étaient donc les prix, organisés ponctuellement tantôt par l’une ou l’autre Compagnie et étaient quelque fois prétexte à manifestations somptueuses et réjouissances sur plusieurs jours. Des dizaines de Compagnies pouvaient y participer et venaient, en grande tenue, parfois à cheval et de fort loin.

Aujourd’hui si ces prix existent encore, c’est qu’ils permettent aux archers de se retrouver, dans des lieux différents, mais où les règles sont les mêmes partout. Là où le tir fédéral impose un classement sur le nombre de flèches tirées, un arbitre, une inscription préalable, une tenue vestimentaire agrée, le Prix Général, à l’opposé, n’impose rien d’aussi formel. Bien sûr, les dates sont connues… mais pas de rendez-vous, pas d’arbitre, une tenue correcte évidemment… et une carte Beursault. Un seul but : faire un noir ! Et on a soixante flèches pour le réaliser. Rien d’autre ne compte… la pression du résultat ? Inconnue !

Et le plaisir particulier de rencontrer les amis des Compagnies voisines, dans des logis et des jeux très différents, mais où règne une grande fraternité et où l’on retrouve les même traditions.

Un plus ? Eh oui… il y a des prix en argent, dont le montant est bien sûr proportionnel à la valeur du « coup au noir » qui a été fait sur le « marmot ». Jusqu’à une époque assez récente, le « petit prix » amalgamé au prix général, pouvait être misé plusieurs fois. Le remboursement immédiat d’un « noir » permettait dit-on, de payer le ticket d’autobus, à un moment où la voiture personnelle était rare. De nos jours, ce remboursement existe toujours (deux coup au maximum), mais il est de coutume, compte tenu de la modicité de la somme (et de ce qu’elle pourrait rembourser !) de mettre cet argent dans le « tronc » de la Compagnie… mais ce n’est pas une obligation.

Les archers des Compagnies ont l’habitude de ces Prix, mais ceux-ci sont ouverts à tous. Et c’est avec le plus grand plaisir que les « initiés » accueillent les néophytes. Alors pourquoi ne pas essayer ?

Le bouquet

défilé du bouquet

Le bouquet est une grande manifestation de l’archerie, dont les origines remontent au Moyen Age et que perpétuent aujourd’hui, les Compagnies d’Arc du Nord de la France et de la région parisienne, soutenues par la volonté affirmée de la FFTA, qui tient au maintien de cette longue tradition.

Au Moyen Age, les Compagnies d’Arc se rencontraient lors de grandioses réjouissances, prétextes à se confronter, les armes à la main. C’était l’occasion de paraitre, de montrer ses richesses, la quantité et la qualité des membres, la beauté des costumes, voire de leurs montures et équipages. Ces fêtes duraient plusieurs jours, et parades, cortèges, messes solennelles. Se succédaient, souvent sous le patronage d’un seigneur ou même du roi, lequel mettait un prix en jeu. L’affluence était énorme et le commerce local en profitait largement. De l’échange de fleurs entre la Compagnie organisatrice et celles reçues, la coutume retint le nom du bouquet. La tradition voulait que ces échanges aient lieu chaque année et les Compagnies s’assurèrent par un règlement du roulement entre les villes pour la présentation de ces Bouquets.

A l’heure actuelle, ces manifestations se déroulent chaque année et ont lieu très souvent dans le « pays d’Arc » essentiellement au Nord de Paris, en Picardie et en région parisienne. Elle sont toutefois plus dans ces contrées agraires qu’en banlieue, où la densité du trafic routier et des infrastructures rendent l’organisation très compliquée ! Il faut en effet gérer une population de 3 à 4000 personnes, regroupées derrière 300 ou 350 drapeaux. C’est généralement en Mai que les Bouquets se déroulent. Le porte drapeau se présente à la Mairie pour y retirer le numéro d’ordre sous lequel sa Compagnie défilera et chacun prend place. S’intercalent fanfares, chars fleuris, majorettes, et le défilé s’ébranle, circulant à travers la ville, joyeusement ornée de banderoles, de fleurs, de panneaux décorés célébrant la gloire des Compagnies et du tir à l’arc. Une tribune officielle a été prévue ou les élus locaux et dignitaire du tir à l’arc, Président de la FFTA en tête, ont pris place et admirent le défilé.

Celui-ci se termine par une messe, qui peut avoir lieu en plein air, compte tenu de l’affluence et à laquelle chaque porte-drapeau se doit d’assister. Sa présence est en effet soigneusement notée et permettra aux archers de sa Compagnie d’être autorisés a participer aux championnats de France Beursault, si elle est inscrite dans la région « traditionnelle » du Pays de l’Arc.

C’est donc une grande et belle fête de l’archerie, la plus importante et elle constitue sa vitrine principale, montrant ainsi la richesse de ses lointaines traditions et sa force actuelle.

La fête médiévale et la journée des associations

fête médiévale

En collaboration avec la Mairie, la Compagnie d’Arc de Saint Maur participe aux manifestations de ces deux journées.

Pour la journée des associations, il s’agit de proposer aux visiteurs un aperçu des activités de la compagnie et des disciplines de notre sport. Un Stand expose les différents matériels, arcs, flèches, cibles et nos archers peuvent répondre aux questions des intéressés. Parallèlement, un pas de tir extérieur permet une découverte du Tir à l’Arc, encadrée rigoureusement par nos initiateurs.

La journée médiévale correspond davantage à l’aspect historique de cette arme et de son usage, à travers une pratique ludique, à la grande joie des enfants, principaux clients de la journée.Un sentiment particulier anime les représentants de la Compagnie… En effet, c’est dans les jardins de l’abbaye que se déroule cette journée médiévale. Là même ou notre Compagnie d’Arc fut crée et évolua… Il y a bien longtemps.